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vendredi 2 octobre 2009

Les vitres des fenêtres grillagées, la lumière qui glisse à travers, quelle forme dessine-t-elle au sol ? J'entends ton pas dans les longs couloirs déserts. La question du temps arrêté. Comment en rendre compte ? Des forces contradictoires sont toujours en jeu. Le détail fait partie d'un tout. Je me souviens de ce lieu où je n'ai jamais été. Matières facilement malléables, leurs formes se modifient aisément, sans pour autant perdre leur identité. C'est plutôt la juxtaposition de ces objets, leur accumulation improbable qui, par la masse, opère glissement de sens. Le temps peut être considéré comme une sorte de dilatation du mouvement, un échéancier imperceptible où la dimension temporelle s'estime et se calcule en journées ou en semaines. Figer le temps entre deux mouvements, faire émerger les choses. Réussir à faire partager ces impressions n'a rien d'évident. Une nouvelle forme d'équilibre entre le mouvement et sa suspension dans le temps, entre le vide et le plein. Écho d'un rêve éveillé.

écrit par Pierre Ménard, dans le cadre du projet de vases communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d'un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.

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