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mercredi 11 novembre 2009

vieillir

Samedi après-midi. Lui rendre visite. Fête au village et fête donc à la maison de retraite. La moins chère du coin et pourtant dès le seuil se sentir accueillie. Jeunes femmes des environs employées là, heureuses d'apporter un salaire à la ferme. Pas rare de les entendre fredonner. Là, ce samedi, tout le monde est sur le pont. Parquet de la grande salle qui tient lieu de chapelle libéré, chaises et fauteuils roulants installés en arc de cercle, en alternance chants basques et français entonnés à pleine voix, ignorés les textes distribués, ces chants, ils ne les ont pas oubliés, quelques hommes ont gardé leur béret, tambourin, irrintzina, deux, trois couples risquent une valse solidement épaulés par soignantes et animatrices, goûter soigné, leur large sourire, "Trois cuisiniers, deux très bien, rien qu'à l'odeur on sait", il a dit un jour, la directrice aussi s'active, joyeux et pathétique, penser à l'hiver dans les fermes, les "jeunes" courent, ça tient chaud, de la bergerie à l'étable, mais tassés dans trois ou quatre superpositions de vêtements chauds, oubliés près de "feux pâles" (su hitsak), le bois il faut le faire, cheminée qui refoule, odeurs de fumée, maisons glaciales, ils font quoi nos anciens. Chez eux, déjà ça.

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