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vendredi 26 novembre 2010

Enfant d'enfants de l'après guerre.

"Mon mari a toujours peur de manquer alors quand il fait les courses je suis obligée de lui faire la liste de ce qu'il ne doit pas acheter, sucre, café, pâtes..."
Souvenirs de buffets où les paquets de sucre en morceaux occupaient une pleine étagère, où l'on rendait visite à la famille paketa ekin (avec le paquet), un paquet de café, un paquet de sucre et une plaque de chocolat, parfois une bouteille de Dubonnet ou de Cinzanno, puis on soupesait le tout, ne pas gêner en en faisant trop mais ne pas avoir l'air près de ses sous ou dans le besoin non plus, on hésitait encore, réfléchissait Et eux qu'avaient-ils apporté quand ils étaient venus ? on cherchait encore, enlevait l'un, ajoutait l'autre, un subtil équilibre. Les fleurs ou le gâteau-de-chez-le-pâtissier, c'était venu plus tard. Comme l'idée même d'avoir des amis. Jusque là on avait eu les voisins et la famille.

2 commentaires:

  1. Est -ce cela honorer quelqu'un de son amitié ou de sa bienveillance pour tout ce qu'il représente? En tous cas , c'est de l'attention à l'autre. ( encore plus si on a passé/ consacré du temps à la peser à sa juste mesure.
    MoniqueL

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  2. Oui, bien sûr on y pense et "c'est de l'attention à l'autre" mais il s'agissait de la famille : longtemps entendre et dire avec naturel "j'étais chez des amis" m'a semblé le comble du luxe. Peut-être parce qu'avoir des amis, c'est le temps d'une disponibilité qu'ils n'avaient pas, ils travaillaient vraiment tout le temps. Parfois à la retraite, "etxea segidatua" la maison reprise par un enfant, ils renouent avec des camarades de l'école primaire... mais je ne les entends pas souvent prononcer le mot "adiskide bat", ami, un peu plus "lagun bat" que je perçois plutôt comme compagnon ou camarade mais je ne suis vraiment pas spécialiste ! Demeure le sentiment que personne de cette génération-là dans mon entourage ne s'est approprié le mot "ami" et surtout la réalité qu'il recouvre.

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