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dimanche 4 septembre 2016

"... l'été dont le débraillé entraîne au dégoût..."

Pierre Autin-Grenier

Dimanche 4 septembre
Sainte Rosalie 
 
     Contrairement à l'été dont le débraillé entraîne au dégoût, l'automne nous encourage à côtoyer l'étrange. On fréquente à nouveau les bars aux murs de crépi jaune. On y parle à mots couverts ; dans la fumée des cigarettes et la lumière diffuse des plafonniers, on croit voir entre deux verres le temps passer à reculons.Dehors, qu'un vent légèrement fou ébruite de fausses nouvelles parmi les feuilles déjà froissées des platanes et ce sont dès le lendemain de solides certitudes qui courent les rues de la ville ! Au sommet du mot Ventoux, on aperçoit certains matins de fabuleux navires de brumes qui appareillent pour le vide et dont les immenses voilures longuement remuent le fond du ciel. Oui, tout redevient possible en septembre car même l'invraisemblable soudain peut s'apprivoiser.

1 commentaire:

  1. Joli texte.Mais, dans cet été "débraillé" du Ventoux, on se doit de rester également à l'intérieur. A chaque coin de rue, il faut se garder de quitter la zone d'ombre.Le soleil nous guette.

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